Publié dans Société

Protection des consommateurs - « Il n’y a pas de formol dans la viande de zébu »

Publié le vendredi, 12 mai 2023

Face à de nombreuses rumeurs sur l’existence de formol dans la viande de zébu sur les étals des bouchers, une enquête et des analyses ont été effectuées afin de rassurer les consommateurs. Ainsi, il a été démontré que cela est totalement faux.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE), accompagné par les représentants des docteurs vétérinaires et des bouchers, a effectué une descente aux abattoirs d'Ampasika jeudi dernier. En plus de la vérification de la marchandise sur place, des analyses ont été alors effectuées sur des échantillons.

Cette démarche a été entreprise afin de rassurer les consommateurs et démonter la rumeur une bonne fois pour toutes. Les échantillons ont été envoyés au laboratoire de l'Agence de Contrôle de la Sécurité sanitaire et de la Qualité des Denrées alimentaires (ACSQDA) et le résultat est sans appel, « il n’y a pas de trace de formol dans la viande », a déclaré le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) qui a également joint ses forces avec le MINAE, hier.

De son côté, le directeur général de l'Elevage a déclaré que la viande qui sort des abattoirs d’Ampasika respecte les procédures de contrôle sanitaire. « Plusieurs étapes de contrôle sont mises en œuvre pour s'assurer que la viande est saine,  en commençant par les contrôles de bovidés et les contrôles ante-mortem, puis les inspections de viande et enfin les contrôles sur les étals ». Le méthanal, ou formaldéhyde, appelé formol sous sa forme liquide, est une substance chimique présente dans la composition de nombreux objets du quotidien. On l’utilise surtout en milieu hospitalier pour la conservation des prélèvements biopsiques et des pièces anatomiques.

Le formol est un produit puissant et reconnaissable à son odeur, si une viande est contaminée par ce dernier, cela va se faire remarquer tout de suite. En plus, ce produit ne s’obtient que par ordonnance émanant du médecin. Son utilisation dans la conservation de la viande n’apporte aucune plus-value à la marchandise.

Sur la nature rouge vif de la viande, les bouchers peuvent avoir recours à un produit tout à fait légal comme le salpêtre, utilisé généralement dans la charcuterie pour garder cet aspect de fraîcheur. Mais le Dr Raymond a lancé que « les bouchers ne doivent pas tricher et duper leurs clients en utilisant de telles méthodes. Même si le procédé est légal, il  pourrait être mal interprété par certains d’où la propagation de cette rumeur sur le formol dans la viande ».

La directrice de la protection des consommateurs (DPC) auprès du MICC, Laurencia Razanadrakoto a réitéré que « ceux qui seront surpris à essayer des produits interdits dans la conservation de la viande vont être poursuivis et traduits devant la justice. Classé comme empoisonnement, c’est un acte criminel. »

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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